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Les
Carrières |
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En tant que telles, les carrières ne représentent pas un danger
pour la ressource eau, tant que leur fond ne touche pas le toit
de la nappe. Cependant, une fois inexploitées, elles sont très
souvent utilisées comme lieu de décharge de déchets, ménagers
ou lourds, dont les lixiviats peuvent très rapidement polluer
la nappe puisque l´épaisseur du substrat filtrant est réduite.
Leur existence facilite un accès direct à la nappe en cas de pollution
massive accidentelle ou non. .
Les carrières représentées sur la carte ont été recensées à
partir de la dernière carte IGN
de Lifou de 1986 et à partir des observations sur le terrain.
Ces dernières n´ont cependant pas pu être exhaustives et des changements
survenus depuis 1986 ont pu modifier certaines interprétations.
Leur positionnement reste par ailleurs à géoréférencer.
Recommandations
Mise à jour des sites de carrières et de leur utilisation. Géoréférencement
.
Evaluation de leur volume et surtout de leur profondeur maximale
et mise en relation avec le niveau du toit de la nappe.
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Les
Cimetières |
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Les cimetières représentent une menace certaine de contamination
bactériologique grave de la nappe. Le risque de contamination
par les lixiviats provenant de la décomposition des corps est
proportionnelle à la taille du cimetière (nombre de tombes) et
au lessivage par les eaux d´infiltration. Autrement dit, le risque
croît avec la quantité et l´intensité des pluies et est donc plus
élevé en saison pluvieuse.
Hormis les tombes et cimetières de famille situés sur les parcelles
même des habitations, pratique coutumière qu´il conviendrait de
changer, tous les cimetières de l´île ont été recensés et géoréférencés.
Le nombre de tombes de chaque cimetière a été enregistré en avril
1999.
Aucun forage ou captage ne doit se situer ou être autorisé à
moins de 300 mètres des cimetières actuels ou anciens (qu´ils
soient tribaux ou familiaux). Cependant on a recensé plusieurs
cimetières (Mucaweng, Tingeting, Kedeigne....) situés dans cette
zone de sécurité des 300m autour d´un forage. Ceci ne veut pas
dire que l´eau captée soit obligatoirement polluée ou contaminée,
car rappelons-le, le forage ne prélève l´eau que dans un cône
de quelques mètres de diamètre, mais le risque existe.
Recommandations
Prendre des mesures d´urgence pour garantir la potabilité des
eaux captées par un forage proche d´un cimetière. Réaliser rapidement
une étude fine quant à la contamination des eaux de forage en
relation avec les cimetières voisins, mais aussi avec toute activité
humaine à risques.
Recenser les puits utilisables ou non et les situer par rapport
aux tombes et cimetières existants.
Recenser avec précision les tombes et cimetières de famille sur
toute l´île.
Légiférer pour interdire toute inhumation ailleurs que dans les
cimetières municipaux.
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Légiférer
en la matière |
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Dans les Iles Loyauté, de nombreuses carrières
sont ou ont été exploitées pour l’extraction
des matériaux nécessaires aux travaux publics, aux
bâtiments ou à la voirie . Ces carrières ne
représentent pas de danger pour la ressource en eau, tant
que leur fond n’atteint pas le toit de la nappe. Cependant,
les sites aujourd’hui abandonnés sont propices au
dépôts de déchets divers dont les lixiviats
peuvent très facilement affecter la nappe puisque l’épaisseur
du substrat filtrant est réduite. La carrière de
Hmeleck notamment abrite quelques centaines de fûts de goudron
ayant servi à l’asphaltage des routes. Certains de
ces fûts rouillés sont encore pleins et laissent
s’échapper de petites nappes de goudron qui s’écoulent
à même la roche et s’introduisent dans les
fissures. La situation est d’autant plus critique que certaines
carrières se trouvent à proximité immédiate
des points de forages .
Consciente des problèmes engendrés par ces friches,
la Province des Iles a initié un programme de réhabilitation
des carrières. La première phase de travail a consisté,
en 2001, à inventorier et à décrire l’ensemble
des sites . Les enquêtes effectuées sur le terrain
font apparaître que 85% des carrières sont actuellement
abandonnées, alors que 1% seulement ont été
réaménagées. Environ 20% des sites visités
sont l’objet de dépôts de déchets occasionnels
ou réguliers. Le second volet du programme consiste à
étudier les conditions de réaménagement des
sites, définies par ordre de priorité en fonction
de l’état d’activité et de l’impact
environnemental de chaque carrière .
Le domaine de la réglementation des carrières,
qui figure au nombre des compétences provinciales , souffre
d’un vide juridique important. La Province des Iles Loyauté
n’a adopté aucune délibération en la
matière et demeure soumise aux dispositions d’un
texte de 1913 . Cette réglementation ancienne soumet à
déclaration l’exploitation des sites de carrières
mais ignore la dimension environnementale des projets.
Le service environnement de la Province des Iles prépare
actuellement une modification de la nomenclature ICPE pour y intégrer
les carrières. A l’image du système métropolitain,
ces installations pourraient ainsi faire l’objet d’un
contrôle renforcé. La création d’une
commission provinciale des mines et des carrières, consultée
sur les demandes d’autorisations, est aussi prévue.
Enfin, la définition d’un « schéma provincial
des carrières », inspiré des schémas
départementaux, est perçu comme un outil indispensable
à une gestion durable de l’environnement. La modification
du régime ICPE applicable dans la Province des Iles devrait
rendre obligatoire cette planification.
Extrait du rapport
de stage de Céline Massenavette
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Localisation
des cimetières et des carrières sur Lifou
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Les cimetières-1999 et
les carrières-1986 |
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Cimetières |
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Carrières
(exploitées et anciennes) |
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Forages |
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Secteurs à
risque |
Le
secteur de Wé |
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